Jeune femme avachie sur un canapé, les pieds sur une télévision
Billets d'humeur

Un mois sans écrans pour récupérer son temps !

Marre de courir après le temps ? Hâte de cocher toutes les cases de votre to-do list ? L’impression que vous faites des choses insignifiantes et que vous n’avancez pas ? J’ai la solution pour vous. C’est pour ça que je réapparais telle une fleur mais aussi pour vous souhaiter la Bonne Année ! Santé ! Puis de gagner au loto si vous y jouez. Et là, que vois-je ? 392 commentaires ! Moi qui pensais être devenue la nouvelle blogueuse en vogue… j’ai subi une attaque de spams.

J’ai une amie qui a toujours des nouvelles idées, projets, questions farfelues. Et elle m’a proposé de faire un challenge avec elle : un mois sans écrans. Je lui ai dit : « Okay, 1 semaine sans télé et Netflix ». Faut dire que je suis une accro notoire à la téloch et que ça fait longtemps que je me demandais si je m’en sortirais sans. Faut dire que je me fais chier ! Et quitte à m’ennuyer, autant galérer ensemble. Aussitôt après avoir accepté, je me suis demandée : « Pourquoi ? » Je n’ai pas paniqué même si ça en avait l’air. Y-a-t ‘il vraiment des gens qui vivent sans télévision et sans Netflix ? Que faire de tout ce temps libre ? Au choix : m’ennuyer, déprimer, végéter sur le canapé en regardant le ciel à travers la baie vitrée et en comptant les nuages.

Et là je me suis dit qu’il y aurait probablement un bénéfice. Journée – écrans = Temps. Bingo ! Je me sens tel Eistein. Non, sans rire, un mois sans écrans, rien de tel pour récupérer son temps. D’autres ont tenté l’expérience, peut-être que ça vaut le coup de voir à quel point les écrans nous accaparent et consument inutilement notre temps : scroller, binge watcher etc. Faire une détox, bousculer ses habitudes, remettre son quotidien en perspective. Se déshabituer du système de récompense. Peut-être réduire, in fine, le temps passé devant les écrans pour le réattribuer à des activités moins asservissantes. Avoir un usage modéré et bénéfique.

Et comme il s’agit d’un challenge easy peasy, je vous propose aussi d’y participer. Craignant de craquer en route, j’ai aménagé un cadre de référence et prévu deux commencements. Je commence dès aujourd’hui, de fait vous n’avez pas le temps de la réflexion mais c’est le genre de challenge qu’il faut accepter sur un coup de tête. Je m’échauffe doucement, je créé donc des ilots de conforts, un peu comme un drogué qui se dit : « juste une petite dose, genre 1mg et c’est tout ».

Objectif : une semaine sans télévision et sans Netflix à titre de loisir puis deux semaines, puis trois, puis un mois si je ne suis pas en PLS d’ici-là. Effectivement, j’allume facilement la télévision et ce même quand il n’y a rien à regarder d’intéressant. Puis, je végète, je m’agace et enfin je m’ennuie. Je passe sur Netflix puisque j’y trouve toujours quelque chose à regarder pour faire passer le temps où me distraire passivement telle une loque. Je peste ensuite sur le fait que ma journée n’a servi à rien et que j’ai perdu mon temps. Puis lorsque le soir arrive par réflexe, j’attrape la télécommande et allume la télévision. Sans, la soirée serait triste à mourir. Pour certains se sont les réseaux sociaux, moi, ma drogue c’est la téloch.

Dérogation (au cas où ce soit trop dur) : je m’accorde 20 minutes par jour pour regarder « Plus belle la vie ». Ca y est, je viens de l’avouer. Je regarde « Plus belle la vie ». Ne me jugez pas. Il y a des séries, films, téléfilms qu’on regarde mais dont on ne parle pas, comme si c’était honteux. C’est exactement ce que je ressens en ce moment. Du coup, on passe rapidement à ma deuxième dérogation : regarder un film ou un épisode de série le soir, si mon chéri me le propose. Le temps me parait déjà horriblement long.

Deuxième commencement : la semaine prochaine si jamais j’échoue cette semaine. Tantôt, j’étais à la poste (c’est mon jour de repos), il y avait du monde. Les gens s’agaçaient. Comme je n’allais pas regarder la télévision, ni Netflix j’avais du temps à revendre. Ça a pris 20 minutes, ce n’était pas si long. Sans écrans, fini les distractions faciles, passives qui me fournissent des shots de dopamine et me donnent envie d’y consumer mon temps. Je peux donc prendre mon temps, sans être pressée ni stressée.

Crédit photo : Georges Tk


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