
Laura, une femme qui vit à 100 à l’heure
Ponctuellement, nous mettons en lumière des femmes inspirantes à travers notre série de portraits « Des Femmes Comme Nous ». Elles partagent leurs forces, leurs vulnérabilités, leurs questionnements, leurs difficultés et leurs réussites. Préparez-vous à des échanges émouvants, apaisants et motivants !
Je m’appelle Laura. Que dire, que dire, 35 ans déjà (rires), que le temps passe vite… Je suis une personne qui a toujours 1000 projets à l’heure, qui a envie de tout apprendre, qui touche à tout. Une stressée qui ne se voit pas. Mes petits plaisirs : la nourriture, les voyages et le sport pour pouvoir profiter de la nourriture. Et les amis bien évidemment, les amis et la famille, c’est la base. La base de toute personnalité saine. Je vais où le vent me porte.
01 | Je suis en quête de sérénité
Mon épanouissement passe par l’apprentissage
J’adore les études ! Mon épanouissement personnel passe nécessairement par l’apprentissage. Il y a 1300 choses que j’ai envie d’apprendre, même si je ne sais pas si je serai plus sereine une fois que je les aurai apprises. Parfois, j’aimerais avoir une passion. Je pense que c’est plus facile de s’épanouir quand on sait ce qui nous procure des émotions positives. Pour l’instant, je m’éparpille et je me dis : « Aie confiance en toi… », même si ce n’est pas toujours le cas.
Indépendance et sécurité financière sont indispensables
Je ne pourrais pas être sereine si j’ai des soucis d’argent. Si j’enlève ça, je pourrais me concentrer sur le reste. Je poursuis cette quête de sérénité depuis longtemps mais je n’arrive pas à la chopper (rires). C’est pour ça que je me suis tournée vers l’investissement (immobilier et boursier), pour acquérir une indépendance et une sécurité financière puis ensuite pouvoir me consacrer à autre chose.
D’ailleurs, si je devais rencontrer l’adolescente que j’étais, je lui dirai : « Commence à investir, arrête tes conneries ! (rires). Si tu commences assez tôt à 40 ans tu pourras prendre ta retraite ».
Avec ces conneries, je devrais attendre 50 ans. Est-ce que ça fonctionne ? Je vous le dirai dans 20 ans (rires).
Je préfère tomber amoureuse par raison
La meilleure décision que j’ai prise a été de m’inscrire sur “ok cupid” (rires), c’est là où j’ai trouvé mon conjoint. Une pote m’y a un peu poussé. J’ai hésité sur son profil, j’ai failli « swiper » pour dire non parce qu’il s’était trompé sur son profil : il avait mis « high school » au lieu « d’études supérieures ». Pour ne rien gâcher, sur ses photos, il faisait « beauf » au possible : marcel, chope de bière et casquette en arrière. Sans parler de sa description : « Viens me parler, je suis sympa… (rires) ». Ce qui m’a convaincu c’est qu’on avait 95% de compatibilité, et sur une photo prise lors d’un marathon, il avait un énorme sourire. Il avait l’air d’être quelqu’un de sain, bienveillant et positif, c’est pour ça que je me suis dit : « Allez, on va tenter ! ». On a les mêmes centres d’intérêts et la même vision de la vie, ça aide beaucoup.
Sentimentalement, je suis apaisée. J’ai décidé de ne plus tomber amoureuse par passion mais par raison. Je pense que ça aide parce que ce n’est pas le cœur qui parle mais le cerveau. Les sentiments se développent plus lentement mais c’est tout aussi profond.
02| Professionnellement, je m’investis à 200%
Je suis business analyste par opportunité
Ma passion initiale, c’est l’hôtellerie : j’aime travailler dans un univers international, j’ai un grand sens du service et ça va toujours à 200 à l’heure. Les journées passent en un clin d’œil ! Afin d’avoir une vie personnelle, j’avais décidé de m’orienter dans le secteur de la restauration collective, mais j’ai vite fait le tour. Je faisais énormément d’heures.
J’ai vu que mes frères, en tant que développeurs, faisaient relativement moins d’heures et avaient beaucoup de choses à apprendre. J’ai bien aimé le rapport de force employeur/employé : « Pourquoi est-ce que je dois venir travailler dans votre entreprise ? ». J’ai fait une formation au sein d’une entreprise mais le développement ce n’est pas mon kiff, puis c’est aussi une question de caractère. Je me suis donc dirigée vers le rôle de business analyste par opportunité et parce que je préfère le contact avec les gens.
Mes valeurs sont non-négociables
Professionnellement, j’aime bien m’investir à 200%. La seule difficulté qu’il y a pour moi au départ, c’est de comprendre mon travail. J’accepte des postes sans savoir ce que je vais faire, ni ce qu’on attend de moi. Parfois, ce sont des postes à créer, du coup je construis mon quotidien. Mais sinon, je m’intègre assez bien dans les boîtes où je suis. Un jour, quelqu’un m’a dit que dans la vie, il y avait le « savoir-faire » et le « faire savoir ». C’est bien de savoir faire mais c’est important de le faire savoir sinon on va s’attribuer mes mérites. Alors, je fais savoir ce que je sais faire.
Là où j’ai le plus de difficultés, c’est avec la politique d’entreprise : faire ami-ami pour monter, le politiquement correct etc. Dans mon ancien job, il fallait aller à des afterworks et se bourrer la gueule pour monter, Je n’y suis jamais allée, ça ne m’a jamais intéressée. Sans oublier que plus tu veux monter, plus il faut aller dans le sens de la politique de la boîte et faire attention à qui tu parles. Il y a un petit côté manipulation qui ne fait pas partie de ce que j’aime où de ce que j’ai envie d’être. Parfois mes supérieurs m’ont dit de mentir à des clients pour faire bonne impression, ce que j’ai toujours refusé.
Si à cause de ça je dois rester en bas de l’échelle, j’y resterai, c’est dommage mais j’assume. Je tiens à mes valeurs.
Je veux trouver un équilibre de vie
J’ai fait un tour du monde en 2016. Cette expérience a été un révélateur. Ça m’a permis de comprendre que j’avais besoin de profiter de ma vie personnelle alors que j’étais à courir sans cesse derrière une carrière. Et une carrière, c’est bien, t’as de l’argent mais au final, t’as pas le temps. Ce n’est pas une fois à la retraite que je vais courir dans tous les sens, et me dire qu’avec tout cet argent, je vais enfin pouvoir m’acheter un lit médicalisé (rires). Pourtant, mes mauvaises habitudes me rattrapent souvent : j’ai tendance à travailler comme une acharnée…
03| Je vis tout très intensément
Sentimentalement, je suis une passionnée
Du côté sentimental, je suis une passionnée. Déjà, quand je suis en couple, ça vole : parfois, c’était freestyle. Je vis tout très intensément, dès qu’il y a un compliment je suis super heureuse, dès qu’il y a un accro, ça fait très mal tout de suite. J’ai besoin de câlins, d’attentions, de communiquer et je suis tombée avec des gens qui n’avaient pas du tout le même mode de fonctionnement. Du coup, je me suis régulièrement heurtée à des murs.
J’essaie de prendre du recul et de ne pas toujours prendre les choses pour moi. D’ailleurs, le livre « Les 4 accords toltèques » m’y a beaucoup aidé.
Je ne fais plus ma vie en fonction d’un homme
Un peu avant mes 30 ans j’ai vécu une rupture sentimentale. Ah là, tu te fais un bon bilan : « Où j’en suis ? Eh ben nul part ». C’était une période extrêmement difficile. J’étais toute seule, dans une nouvelle ville, je ne connaissais personne, je n’avais rien et j’étais au fond du gouffre. J’ai vu tous mes projets détruits, j’avais l’impression d’être au bord de la mort. Je me suis toujours poussée à avancer même quand je n’avais ni l’énergie, ni l’envie. Un pas après l’autre, une chose après l’autre. J’ai dû repartir me retrouver en tant que personne alors que je n’avais jamais été célibataire plus de deux mois depuis mes 16 ans. J’ai dû faire mes projets, seule. Ca a été le déclencheur. J’ai décidé de ne plus prendre mes décisions en fonction d’un homme : j’ai acheté mon premier appartement et j’ai changé de travail.
Est-ce que j’attends que quelqu’un vienne à mon secours pour faire des projets ? Non. Je me suis demandée de quoi j’avais envie et banco ! C’était un moyen de me changer les idées.
C’est aussi pour ça que j’ai mon tatouage dans le cou : une rose des vents. Il s’agit d’un symbole chez les marins, celui qui aide ceux qui se sont perdus à trouver leur chemin. Je me suis dit que quelques années, plus tard, quand je le regarderai, je me dirai que j’ai trouvé ma voie et que je suis moins perdue.
Maintenant l’énergie et l’envie sont revenues x10 000 ! J’ai un entourage amical, je suis propriétaire de 6 appartements et surtout, j’ai un chéri. Ça a pris le temps que ça a pris. Pourvu que ça dure !
Je préfère faire des erreurs que regretter
Des remords, j’en ai pas. Des regrets, j’en ai peu : mieux vaut se planter que regretter. Si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir passé assez de temps avec ma grand-mère quand j’étais adolescente. Une fois, j’étais allée la voir et elle ne m’avait pas reconnue. Je lui ai dit que j’étais sa petite fille, elle m’a dit que ce n’était pas possible car elle ne venait jamais la voir. Ça donne un gros coup au cœur. Peu de temps après, elle est décédée.
J’ai dû faire des centaines d’erreur je pense, je suis humaine. Une vie sans erreurs ça veut dire qu’on a rien à apprendre, c’est triste puis ça peut te faire sourire plus tard.
Par contre, il faut savoir apprendre de ses erreurs. Si on refait toujours les mêmes, ça s’appelle de la connerie.
J’ai besoin d’avoir des perspectives
Faire un tour du monde était mon rêve
Au départ, je devais faire un tour du monde seule. Finalement, on est parti à deux et en sac à dos. Je voulais faire ça depuis mes 18 ans, je l’ai fait à 28 ans : 10 ans plus tard. J’ai toujours adoré le contact avec les autres nationalités et j’avais envie de découvrir d’autres modes de pensée et de vie. L’idée de me dire que j’étais hors du cadre pendant un an me plaisait ; j’ai vécu pour moi, sans impératifs, j’ai pu me consacrer aux gens, me recentrer sur mes envies sans limite de temps.
Globalement, les gens sont beaucoup plus gentils que ce qu’on nous dit. L’être humain est plus humain et positif que ce à quoi je m’attendais.
On nous instille la peur et ça donne peur d’être seul ou à deux dans d’autres pays alors que lorsqu’on est sur place, on a de nombreuses opportunités, faire des rencontres est assez simple.
D’ailleurs, nous avons créé un blog : le monde en sac. Un carnet de voyage qui nous a permis de partager nos récits de voyage, nos galères, nos bons plans et nos conseils pour un Tour du monde.
J’ai toujours des projets plein la tête
Mon quotidien est rythmé par les de projets. En ce moment, je suis assez sage. On va acheter une maison et on va se pacser pour se protéger l’un l’autre en cas de décès. Je veux que mon conjoint puisse avoir quelque chose si jamais… Et on va faire un testament aussi. Je pense qu’il y aura un mariage dans pas si longtemps, enfin si on continue sur la bonne voie. Je me suis mise au yoga et j’ai testé le pilate mais je n’y arrive pas. Peut-être qu’un jour j’ouvrirai un gîte, une maison d’hôtes ou une maison close en France, si ça redevient légal (rires). Les enfants, c’est pas encore tranché, on en parle 3 fois par semaine. Si enfants il y a, ça va bouleverser tous les autres projets. Mon copain me dit qu’il faut faire une chose à la fois mais la vie est courte.
Notre vie n’est pas figée
Ce qui me marque, c’est le nombre d’opportunités et de chances qu’on a. Notre vie n’est pas figée. Si demain on veut partir, on peut.
On cloisonne notre petit quotidien alors que la vie est plus vaste que ça. Quand on se sent mal c’est compliqué, quand on se sent bien c’est là qu’il faut y aller, je l’ai réalisé lors de mon tour du monde. Toutes les possibilités donnent le vertige mais c’est très enthousiasmant.
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