
Katryna, une femme libre du regard des autres
Ponctuellement, nous mettons en lumière des femmes inspirantes à travers notre série de portraits « Des Femmes Comme Nous ». Elles partagent leurs forces, leurs vulnérabilités, leurs questionnements, leurs difficultés et leurs réussites. Préparez-vous à des échanges émouvants, apaisants et motivants !
Je m’appelle Katryna*, j’ai 45 ans, 3 enfants, un mari depuis l’âge de 21 ans, je suis prof et je lutte contre les kilos en trop.
01| Je suis en quête de confiance en moi
Atteindre une pleine confiance en moi-même, sans être affectée par les regards ou les remarques des autres. Je veux être libre du regard des autres, vivre pour ma famille et pour moi-même, en vase clos. C’est pourquoi je m’efforce de ne pas prendre personnellement ce qui peut être dit et de ne pas absorber les humeurs des autres. Ce qui est difficile à faire.
Après ma troisième grossesse, j’ai lutté pour perdre du poids. Sans compter la rupture du ligament croisé qui a entraîné une sciatique et bien d’autres choses. Perdre du poids reste pour moi une galère perpétuelle. J’essaie de prendre du recul et mettre en place des exercices pratiques, discrets et quotidiens, pour me détacher du regard d’un collègue ou de la remarque d’un voisin.
02| J’ai été « conditionnée » à devenir professeur
Issue d’une famille de professeurs, j’ai été conditionnée : je n’ai jamais envisagé d’autres carrières. Je me suis dirigée vers l’enseignement sans vraiment réfléchir. Je l’ai fait un peu par défaut, au lieu de songer à ce qui m’aurait réellement passionnée. En fait, je pensais ne pas avoir d’autres qualités.
Si j’ai un regret, c’est celui de ne pas avoir remercié suffisamment une professeur qui m’avait fait aimer l’économie. Grâce à elle j’avais eu une super note. Quand je l’ai revue, par timidité ou manque de manières, je n’ai pas su lui dire merci.
On se rend compte, en milieu de vie, que tout n’arrive pas par choix. On ne prend pas toutes les décisions pour nous-même, mais ne pas être toujours autonome peut aussi être une bonne chose.
Katryna
03| Se remettre en question pour prendre les bonnes décisions
Sentimentalement, ça n’a pas été facile : vingt ans de mariage avec ses hauts et ses bas. Ça nécessite de constantes remises en question. Il est vrai qu’il y a eu des sorties de route, contrôlées ou incontrôlées, c’est bien quand le conjoint veut bien les pardonner.
La meilleure décision que j’ai prise a été de bloquer des personnes toxiques et me détacher des réseaux sociaux, de revenir à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître (rires), avec moins de contacts, ça pollue à mort !
Katryna
Le confinement a d’ailleurs été un moment pivot. C’est à ce moment-là que je me suis recentrée sur ma vie de famille et que je me suis concentrée sur ce qui était important. J’ai donc ralenti le rythme en faisant des choses simples comme marcher. J’ai enfin remis l’église au milieu du village, ça m’a permis de retrouver une certaine tranquillité d’esprit car le rythme auquel on vit est effréné.
04| J’espère pouvoir explorer le monde
J’ai réalisé un de mes rêves : aller à New York et prendre l’avion sur une distance de plus de 100 km ! J’aimerais voyager à nouveau, explorer le monde, ce que je n’ai pas eu le temps, ni l’argent pour faire. Je me suis rendue compte au retour de NY que les gens sont plus décontractés et moins regardants sur l’apparence qu’en France. Ici, il y a le poids du regard, et il est vraiment pesant.
Mon prochain projet est de partir en Martinique dans les 5 ans à venir. Je voudrais savoir quelle est la couleur de l’eau, si cela correspond bien aux cartes postales et si c’est mieux que la Méditerranée où le monde entier vient en vacances (rires). J’aimerais goûter les fruits et la cuisine locale et faire du snorkeling avec mes 3 enfants. La Martinique enfin, parce que c’est une destination qui fait rêver !
*Le prénom a été modifié pour garantir l’anonymat.
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