Marine, en quête de mieux-être et de liberté
Ponctuellement, nous mettons en lumière des femmes inspirantes à travers notre série de portraits « Des Femmes Comme Nous ». Elles partagent leurs forces, leurs vulnérabilités, leurs questionnements, leurs difficultés et leurs réussites. Préparez-vous à des échanges émouvants, apaisants et motivants !
Je m’appelle Marine, j’ai 35 ans et je viens du Var. Après avoir vécu dans plusieurs régions, j’ai finalement posé mes valises à Tarbes. J’aime rire, j’aime l’humour, j’aime les gens et surtout la bienveillance. Je manque souvent de confiance en moi, ce qui n’est pas toujours simple, mais le doute me permet de rester humble et de me remettre en question. Je suis entourée d’une super chouette famille : mon mari, mon enfant et notre petit chien. J’ai un boulot qui me plaît, j’ai réussi à trouver ma voie.
Ma plus grande fierté est d’être une personne sur qui les autres peuvent compter, une qualité rassurante pour mon entourage.
01| Je suis en quête de mieux-être
On changé de régions à multiple reprises car on avait l’impression d’avoir fait le tour et de ne pas s’épanouir. Notre curiosité nous pousse à découvrir de nouveaux endroits et faire de nouvelles rencontres. Nous n’avons pas de difficultés à nous adapter au changement. Au contraire, en fonction des âges, on a des aspirations différentes. On évolue au fil de la vie, et pour nous, les déménagements sont autant d’opportunités d’épanouissement.
02| Je suis faite pour travailler dans le milieu carcéral
Je suis conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation. J’ai fait des études de droit sans trop savoir pourquoi, si ce n’est que la justice représente quelque chose pour moi. Lors de mes études, j’ai découvert le GENEPI (Groupement Etudiant Nationale d’Enseignement aux Personnes Incarcérées), une association au sein de laquelle des jeunes bénévoles donnent des cours, selon leurs appétences, à des détenus. J’ai donné des cours de français pendant 2 ans.
C’était mon premier pas dans le milieu carcéral et je me suis dit qu’il y avait des choses à faire.
C’est une société à part entière, fantasmée car on ne sait pas trop ce qu’il s’y passe. Il y a des êtres humains avec des parcours chaotiques mais intéressants. Il y a du potentiel dans la désistance et la résipiscence (capacité à pouvoir sortir de parcours dont on est pas fier pour pouvoir s’amender).
C’est un milieu qui n’attire pas forcément mais j’ai considéré que si je n’avais pas d’appréhension en y entrant, j’étais faite pour y travailler. Je pense que ce n’est pas fait pour tout le monde car c’est un milieu particulier.
03| Etudier à l’étranger : l’expérience d’une vie
Mon rêve n’est pas de faire quelque chose mais d’être un plus libre. J’admire ceux qui tracent leur chemin sans se soucier du regard des autres, valorisant la liberté et l’indépendance.
Avant, je ne pensais pas être capable de réaliser des choses par moi-même. Grâce à mon année de Master II en droit à Barcelone, j’ai compris que j’étais à même des faire les choses toute seule. C’est une des meilleures décisions que j’ai prises. J’avais le choix entre plusieurs pays mais l’Espagne me tentait davantage car j’aime la langue. Et puis il y a la culture et cette idée de melting pot : tu rencontres des gens qui viennent du monde entier, c’était très enrichissant. J’avais des cours dans une langue que je ne connaissais pas tant que ça, j’ai dû me débrouiller seule, trouver un appartement, me refaire un cercle d’amis. Même si c’est l’Europe, on perd un peu ses repères. Je me suis amusée, c’était une super aventure qui devrait être vécue par tous les étudiants. On gagne en ouverture d’esprit, c’est enrichissant.
Cette expérience m’a donné de la confiance et de la force. Du coup, ça a fait tomber des barrières psychologiques.
04| Vivre sans barrières, sans regrets
La naissance de Jules, notre fils, nous a un peu chamboulés parce que l’accouchement a été compliqué. C’est à ce moment-là qu’on s’est dit qu’on voulait vraiment faire notre vie ensemble, rester souder et qu’on on a décidé de se marier. On affronte les épreuves ensemble.
Avoir perdu ma mère a joué sur le fait de pouvoir partir dans d’autres régions. Ce n’est pas une fuite mais c’est aller là où on veut aller. Ce n’est pas la peine d’avoir peur, si certaines choses doivent arriver, elles arriveront. Pendant cette période difficile, le livre « Changer l’eau des fleurs » de Valérie Perrin m’a apporté réconfort et résilience. Ce roman, qui parle de surmonter les épreuves de la vie, a été un véritable baume pour mon esprit tourmenté par la maladie de ma mère.
On a pas beaucoup de temps alors il faut profiter de la vie, quand on a envie de faire quelque chose, il ne faut pas se mettre de barrières : il faut y aller ! Ça va bien se passer. La vie n’est pas linéaire mais on s’y fait.
05| Partir en Van : profiter de la vie simplement
Je veux voyager toujours plus. Pas forcément partir loin mais j’avoue que j’ai un peu la bougeotte.
On a vu des reportages sur des gens qui plaquent tout et vivent dans des camping-cars et des vans. On s’est regardé et on s’est dit : « hmmm… ». Non, on s’est rien dit (rires) mais on a chacun pensé : « ça a l’air pas mal ça quand même ! ” J’étais réticente à l’idée de me détacher du confort d’une maison : “ aventurière dans la curiosité mais pas dans l’idée de vivre nue sans prendre de douches (rires).”
On a finalement acheté un van. On voulait profiter de la vie simplement, s’éloigner des écrans, et de tout ce qui nous accapare au quotidien.
Mon mari était prêt, il attendait mon feu vert, puis je lui ai dit : « Go ! ». D’abord pour faire des week-ends et ensuite des vacances. Puis pour Jules aussi c’est bien de découvrir autre chose. Comme on est dans les Pyrénées, il y a plein de choses à faire. J’ai du mal à rester une journée chez moi, je ne sais pas pourquoi. J’analyserai ça dans une autre vie (rires). Je dispute parfois Jules car il a besoin de bouger mais je crois qu’il tient de sa mère.
Crédit photo : Priscilla du Preez
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