Les blogs sont morts !
Les blogs sont morts ; la lecture est en péril. Ça tombe bien, j’ai envie d’écrire !
Rendez-moi l’époque où la blogosphère était en vogue. Lorsque lire n’était pas un concours de circonstances. Parcourir la nébuleuse en quête de sens. Un canapé, un plaid et un chocolat chaud. Les jeunes désertent les blogs pour les réseaux. Moins de lettres, plus d’impact. Plus de vues sans égards. L’écriture n’est plus qu’un moyen d’expression pour « les vieux ». Enfin, si on veut. Même les vieux ne résistent plus à l’appel de la vidéo devant des abonnés avides d’images qui négligent les mots. Quelques billets en plus de la notoriété.
Les blogs périclitent. Des lecteurs inertes devant les écrits d’anonymes. Le désintérêt s’intensifie à mesure que le texte grandit. A moins que ce ne soit pour parler look du jour ou pognon. Là, pour sûr il y a du monde au balcon. Où sont passés les écrivains dont la plume s’éveille en racontant des banalités ? À la recherche de lecteurs affamés qui dévorent les phrases avec compulsion. Ceux qui commentent leur vie avec impulsivité, et reviennent avec effusion. Ceux qui rient, s’émeuvent et dépriment un peu en parcourant des billets d’humeurs.
Persistent encore quelques déraisonnables qui noircissent les feuillent blanches de Word. Ils ont parfois la nostalgie de jadis et essaient de trouver la clef. Décrire l’intime sentiment ou l’ironie de la vie. Écrire égoïstement certaines émotions. Dire les choses avec frénésie ou prendre le temps de la poésie. Le plaisir de la formulation et le désir secret de captiver les foules. Encore faut-il qu’il y ait foule ! Où quelques âmes errantes qui dénichent, par hasard. Celles qui font revivre des écrits tombés en désuétude. Celles qui lisent ceux qui ont écrits.
Crédit photo : Sincerely Media
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2 Comments
Justine Poulin
Je trouve ce texte très beau et bien exprimé, les messages tels que celui-ci nous conduit à la réflexion. En effet, où sont les gamins qui jadis n’ avaient pour seul exutoire la lecture ?
Ce temps n ‘est pas révolu ! Il suffisait d’en prendre conscience. Tu réveilleras
l’espoir qui n’est pas loin, et qui nous ramènera à un peu de bons sens.
Elodie
Merci Justine pour ce commentaire littéraire avec une pointe de poésie.