Cheveux métissés : un voyage capillaire

Propriétaires de cheveux métissés, à la boucle plus ou moins serrée, à la texture plus ou moins crépue, je vous dédie cet article !

« Je vous ai compris ! » A l’instar de cet ancien président, c’est ce que nous assure notre coiffeur plein de bonne volonté, mais fort probablement, professionnellement peu informé sur la nature du travail qui l’attend.

Chers consoeurs et confrères de frisettes, qui n’est pas un jour entré chez son coiffeur, plein d’espoir, l’œil brillant d’une attente presqu’enfantine, la boucle fatiguée mais optimiste ? Et ressorti hagard, un halo léonin encadrant notre visage marqué de stupéfaction. Loin, bien loin de ce rêve bleu, de cet ailleurs capillaire qui nous avait poussés à passer le seuil de la porte.

Car une fois entré, quel dilemme ! Nous savons bien que des épreuves Odysséennes se présenteront à nous ! Et malgré tout comment informer cet expert du cheveu avec tact ? Comment ne pas le froisser ? Ne pas remettre en cause son professionnalisme ? Mais malgré tout lui expliquer deux ou trois mécanismes de base de ce cheveu parfois rebelle et si délicat. D’aucuns et d’aucunes se reconnaitront dans ces quelques lignes :

Parlons du séchage à la serviette par exemple. Halte au mouvement tornadesque, please, l’on se retrouve facilement avec une masse inégalement séchée, qui gonfle au hasard de son humeur, avant qu’on ait pu parer aux dégâts.

Que dire du coiffage ! Ce fameux sérum coiffant méga sculptant parcimonieusement déposé à raison de 3 gouttes sur le dessus d’une chevelure 4 fois plus dense que la moyenne, tout en oubliant les petits cheveux des côtés. Oui, ces rebelles. Ceux-là mêmes qui finissent par nous faire un petit nuage au-dessus de l’oreille, que nous essayons en vain de cacher derrière celle-ci, car le coquin n’obéit à personne !

Et l’étape finale avant le départ : ce peigne à petites dents fines, fines, tellement fines, pour finaliser la coiffure comme pour les cheveux européens…mais ce n’est pas du tout l’idée du siècle ça ! Même si le siècle est encore jeune. Halte-là malheureux chevalier du tif ! Car présentement la boucle est faite, et oserais-je dire, parfaite ! N’y touchez point !

Voilà ce que j’aurais du dire la dernière fois. Mais gêne et scrupules m’ont empêchée de parler à mon propre coiffeur, au demeurant adorable. Je suis donc rentrée chez moi avec en tête le Roi Lion, et sur la tête, la belle crinière de Moufassa au lieu de boucles bien définies.

Alors, osez ! A mots choisis et avec bienveillance ! Car on apprend à tout âge.

Céline-ment vôtre

Crédit photo : Iluyza Mingazova

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